La ministre de la santé, Agnès Buzyn a présenté lundi soir son « pacte de refondation », six mois après le début du mouvement de grève qui touche de nombreux services d’urgences. Mais le personnel des urgences dénonce ces mesures estimées « insuffisantes ».
La ministre de la santé a décidé de consacrer plus de 750 millions d’€ de crédits jusqu’en 2022 pour mettre en place ces transformations. Ce pacte de refondation des urgences comporte 12 mesures clés pour améliorer l’accès aux soins non programmés, à la fois pour répondre à l’urgence vitale et à la demande en soins courants.
Pour la CFDT Santé-Sociaux des Vosges, « la ministre peut mieux faire que des pansements sur une jambe de bois ». Selon le syndicat, c’est l’ensemble des établissements du secteur public qui est en souffrance : CH, EHPAD, établissements sociaux…
« Les annonces de la Ministre ne répondent pas aux réalités des besoins humains et matériels de nos territoires et de nos établissements. » La CFDT Santé-Sociaux des Vosges demande : des personnels en plus, l’augmentation des salaires, des ouvertures de lits et un financement des établissements adapté.
« La mise en place à marche forcée des contrats de performance n’ont fait que dégrader les conditions de travail des professionnels et la sécurité des usagers et la CFDT se bat depuis leurs mises en place.
Pour la CFDT, remettre les professionnels au cœur des organisations et des conditions de travail est indispensable pour guérir nos établissements ! Sans ces moyens concrets, l’ARS et le gouvernement prendront la responsabilité de voir le mouvement de contestation continuer et s’étendre à l’ensemble de la fonction publique hospitalière ! » poursuit le syndicat.
C.K.N.