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samedi 9 déc 2023
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Le collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg déplore le manque d’information quant à l’avenir du tronçon Arches – Saint-Dié-des-Vosges

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Des membres du collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg en gare de Saint-Dié-des-Vosges (Photographie d’archives).

Des membres du collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg en gare de Saint-Dié-des-Vosges (Photographie d’archives).

Les inquiétudes nourries depuis de nombreux mois par le collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg ne s’estompent pas en cette fin octobre. Bien au contraire.

Car dans maintenant 2 mois presque jour pour jour, le samedi 22 décembre prochain très exactement, le tronçon ferroviaire entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges sera suspendu à la circulation des trains. A la place, des bus seront mis en circulation. Le motif de cette suspension ? Le mauvais état de la voie et du tunnel de Vanémont.

Mais pour les membres du collectif, composé du syndicat CGT Cheminots de Saint-Dié-des-Vosges et des associations d’usagers ADELE-S, TG2R et Bruche-Piémont-Rail, il s’agit avant tout d’une « érosion du service ferroviaire organisée au fil du temps de manière insidieuse ». Toujours selon le collectif, « la politique qui va être menée pour le développement de cette ligne doit être claire et ne pas hypothéquer la reprise rapide du service normale. Si la notion de suspension du service a été utilisée par les décideurs, c’est qu’il doit y avoir reprise. Sinon quelle crédibilité politique peut-on développer dans une destruction organisée des services publics, notamment dans nos zones rurales et villes moyennes ? »

Mais comme a tenu à insister ce jeudi matin Gérard Coinchelin, secrétaire de l’union locale du syndicat CGT Cheminots, « ce que nous déplorons à l’heure actuelle, c’est qu’il y a un manque d’informations à propos de ce dossier de la part des décideurs. Il faut que ces derniers annoncent clairement les choses, une fois pour toute. Comment peut-on se projeter quand il n’y a aucune perspective ? On sait que les travaux se chiffreraient à hauteur de 30 millions d’euros, dont 1,5 millions d’euros seraient consacrées à la réfection du tunnel de Vanémont. Mais ce sont des estimations puisque rien n’a été rendu officiel. Aujourd’hui, on suspend, on démantèle et on casse sans aucune explication. Et ça on ne peut pas l’accepter. Surtout en sachant que dans ce cas précis, le tronçon entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges pourrait circuler jusqu’en 2021, à condition bien sûr de maintenir les budgets annuels d’entretien. On exige des informations sur l’avenir de cette portion de ligne, auquel cas on n’aura pas d’autre choix que de hausser le ton. »

Le collectif, qui a pour volonté de fédérer les Municipalités concernées à ses côtés, souhaite à ce jour intervenir sur 3 points distincts. Respectivement « que soit intégré dans l’étude de la voie verte qui a été décidée par la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges la préservation de l’emprise ferroviaire actuelle dans le cadre de son développement; que l’étude technique et la remise en état du tunnel de Vanémont soit budgétisée pour 2019; que les installations électriques des passages à niveau et de la signalisation entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges continuent à faire l’objet d’une maintenance préventive, afin de préserver d’une part les installations techniques et d’autre part de conserver des capacités d’exploitation de la ligne. »

3 points que l’on retrouve dans un courrier adressé par le collectif hier mercredi à David Valence, maire de Saint-Dié-des-Vosges, président de la Communauté d’Agglomération déodatienne et vice-président de la Région Grand Est, délégué aux Transports, déplacements et infrastructures. De plus, toujours dans le cadre de l’action du collectif, l’association ADELE-S va prochainement envoyer 250 cartes postales au président de la République Emmanuel Macron, pour l’interpeller sur la situation en revenant notamment sur sa déclaration lors de sa visite à Saint-Dié-des-Vosges, le 18 avril dernier : « Le jour où la réforme [ferroviaire] est faite, on investira dans cette ligne [Epinal – Saint-Dié-des-Vosges], j’en prends l’engagement. »

J.J.

[caption id="attachment_144079" align="aligncenter" width="1024"]Des membres du collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg en gare de Saint-Dié-des-Vosges (Photographie d’archives). Des membres du collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg en gare de Saint-Dié-des-Vosges (Photographie d’archives).[/caption]

Les inquiétudes nourries depuis de nombreux mois par le collectif de défense de la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges – Strasbourg ne s’estompent pas en cette fin octobre. Bien au contraire.

Car dans maintenant 2 mois presque jour pour jour, le samedi 22 décembre prochain très exactement, le tronçon ferroviaire entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges sera suspendu à la circulation des trains. A la place, des bus seront mis en circulation. Le motif de cette suspension ? Le mauvais état de la voie et du tunnel de Vanémont. Mais pour les membres du collectif, composé du syndicat CGT Cheminots de Saint-Dié-des-Vosges et des associations d’usagers ADELE-S, TG2R et Bruche-Piémont-Rail, il s’agit avant tout d’une « érosion du service ferroviaire organisée au fil du temps de manière insidieuse ». Toujours selon le collectif, « la politique qui va être menée pour le développement de cette ligne doit être claire et ne pas hypothéquer la reprise rapide du service normale. Si la notion de suspension du service a été utilisée par les décideurs, c’est qu’il doit y avoir reprise. Sinon quelle crédibilité politique peut-on développer dans une destruction organisée des services publics, notamment dans nos zones rurales et villes moyennes ? » Mais comme a tenu à insister ce jeudi matin Gérard Coinchelin, secrétaire de l’union locale du syndicat CGT Cheminots, « ce que nous déplorons à l’heure actuelle, c’est qu’il y a un manque d’informations à propos de ce dossier de la part des décideurs. Il faut que ces derniers annoncent clairement les choses, une fois pour toute. Comment peut-on se projeter quand il n’y a aucune perspective ? On sait que les travaux se chiffreraient à hauteur de 30 millions d’euros, dont 1,5 millions d’euros seraient consacrées à la réfection du tunnel de Vanémont. Mais ce sont des estimations puisque rien n’a été rendu officiel. Aujourd’hui, on suspend, on démantèle et on casse sans aucune explication. Et ça on ne peut pas l’accepter. Surtout en sachant que dans ce cas précis, le tronçon entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges pourrait circuler jusqu’en 2021, à condition bien sûr de maintenir les budgets annuels d’entretien. On exige des informations sur l’avenir de cette portion de ligne, auquel cas on n’aura pas d’autre choix que de hausser le ton. » Le collectif, qui a pour volonté de fédérer les Municipalités concernées à ses côtés, souhaite à ce jour intervenir sur 3 points distincts. Respectivement « que soit intégré dans l’étude de la voie verte qui a été décidée par la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges la préservation de l’emprise ferroviaire actuelle dans le cadre de son développement; que l’étude technique et la remise en état du tunnel de Vanémont soit budgétisée pour 2019; que les installations électriques des passages à niveau et de la signalisation entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges continuent à faire l’objet d’une maintenance préventive, afin de préserver d’une part les installations techniques et d’autre part de conserver des capacités d’exploitation de la ligne. » 3 points que l’on retrouve dans un courrier adressé par le collectif hier mercredi à David Valence, maire de Saint-Dié-des-Vosges, président de la Communauté d’Agglomération déodatienne et vice-président de la Région Grand Est, délégué aux Transports, déplacements et infrastructures. De plus, toujours dans le cadre de l’action du collectif, l’association ADELE-S va prochainement envoyer 250 cartes postales au président de la République Emmanuel Macron, pour l’interpeller sur la situation en revenant notamment sur sa déclaration lors de sa visite à Saint-Dié-des-Vosges, le 18 avril dernier : « Le jour où la réforme [ferroviaire] est faite, on investira dans cette ligne [Epinal – Saint-Dié-des-Vosges], j’en prends l’engagement. » J.J.



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