Avec 54 000 nouveaux cas par an en France, le cancer du sein se situe au premier rang des cancers de la femme. 80% des cancers du sein se développent après 50 ans.
Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années… On estime qu’il est responsable de près de 12 000 décès par an. Pourtant, s’il est détecté suffisamment tôt, la guérison peut être obtenue dans plus de 9 cas sur 10.
L’importance du dépistage organisé : mode d’emploi et avantages
En France, le programme de dépistage organisé du cancer du sein offre aux femmes de 50 à 74 ans, sans symptômes et n’ayant pas de facteurs de risques particuliers de cancer du sein autre que leur âge, la possibilité de bénéficier tous les deux ans d’une mammographie de dépistage. Elles sont invitées à faire un examen clinique des seins et une mammographie chez un radiologue, qu’elles choisissent dans une liste des radiologues participant au programme.
L’ensemble est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sans avance de frais. Les mammographies jugées normales par le radiologue font l’objet d’une seconde lecture, assurée par un autre radiologue agréé. Environ 10% des cancers détectés l’ont été grâce à cette 2 ème lecture. Un traitement précoce permet d’augmenter les chances de guérison, mais également de limiter les séquelles liées à certains traitements.
Selon les chiffres issus d’études internationales, les programmes de dépistage du cancer du sein permettent de réduire de 15 et 21 % la mortalité par cancer du sein. On estime que pour 100 000 femmes participant de manière régulière au dépistage par mammographie pendant 7 à 10 ans, on évite 100 à 300 décès par cancer du sein (source INCa).
51,6% des femmes de 50 à 74 ans résidant dans le Grand Est ont participé au dépistage organisé du cancer du sein, sur la période 2016-2017
Sur la période 2016-2017, 444 460 femmes de 50 à 74 ans résidant dans la région Grand Est ont participé au dépistage organisé du cancer du sein, soit 51,6% d’entre elles.
Si ce taux est supérieur au taux national (50,2% – soit 5 millions de femmes dépistées au cours de cette période), et place la région Grand Est au 8ème rang national (sur 17 régions/DOM) il reste cependant très en deçà du taux cible de 70%. Ce rang reste stable depuis les 3 dernières années mais on peut constater que le taux de participation national mais aussi régional baisse régulièrement.
On note cependant que la participation au programme de dépistage organisé reste inégale selon les départements : le département de la Marne ayant le meilleur taux de participation (58,8%) et le département de la Moselle ayant le taux de participation le plus bas (45,9%).
En région Grand Est, 9 structures assurent la mise en œuvre du dépistage organisé du cancer du sein pour les 10 départements : l’Association pour le Dépistage des Maladies du Sein « ADEMAS » (67/68), l’ADPS dépistage (51), la Société Ardennaise de Cancérologie « SAC » « (08), les Associations pour le DEpistage des CAncers « ADECA » (10, 52 et 54), l’Association MOsellane pour le Dépistage des MAladies CAncéreuses « AMODEMACES » (57), l’Association Meusienne pour la Prévention Médicale « AMPM » (55) et l’Association Vosgienne pour le Dépistage des Cancers « AVODECA » (88). Dans le cadre du Plan Cancer (2014-2019), il est prévu une régionalisation du dépistage organisé des cancers.
Des manifestations de sensibilisation et d’information organisées dans tout le Grand Est
Parallèlement à ce dispositif d’information national (campagne grand public et à destination des professionnels de santé), des actions d’information et de communication sont mises en place dans les 10 départements du Grand Est notamment par les régimes d’assurance maladie, les mutuelles santé, les ligues contre le cancer, les structures de gestion, les établissements hospitaliers,… Parmi ces événements, dans certaines villes seront organisées des « marches roses », des journées de sensibilisation, des conférences ou encore des expositions.
Améliorer la participation au dépistage organisé en sensibilisant les femmes, en particulier celles qui ne font jamais de mammographie, à la qualité offerte par ce dépistage accessible gratuitement reste un objectif d’actualité.