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vendredi 8 déc 2023
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Collectif sans papier : Cercle de silence face à l’immobilisme politique Une manifestation silencieuse a eu lieu vendredi soir esplanade de la gare

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Le collectif sans papier s’est réuni vendredi soir sur l’esplanade de la gare d’Epinal. Le combat continue pour régulariser les demandeurs d’asile.

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Depuis ce lundi 16 avril, le projet de loi « asile et immigration » est en discussion à l’Assemblée nationale : code de la honte qui ne vise qu’à réprimer encore plus les demandeurs d’asile, raccourcir les délais pour les expédier plus vite, empêcher les recours, doubler la durée de la rétention…Tous se sont donnés rendez-vous sous le signe de la solidarité et de la fraternité vendredi sur le parvis de la gare d’Epinal et à la mairie de St-Dié.

Jean-Louis Didelot président du collectif sans papier; « Cela fait 12 ans que nous nous rassemblons en cercle de silence et je constate que rien n’a changé. La venue de Macron a été l’occasion de l’interpeller sur le sujet de l’immigration à Saint-Dié devant la mairie. Une femme en situation irrégulière l’a déstabilisé. Sa réponse fut; un migrant qui reste sur le territoire coûte de l’argent au contribuable de part ses frais de santé…Il faut que les pouvoirs public soient conscients que la plupart des immigrés qui ont un titre de séjour provisoire, veulent travailler. Quel est l’intérêt de délivrer un certificat d’occupation provisoire pour quelque raison que cela soit (médicale…)si c’est pour le remettre en question, une fois que les familles sont intégrées et ont du travail ? Je m’interroge sur les prises de position du gouvernement. Il y a plus de 10 ans, le temps de rétention dans les centres était de 22 jours. Sous Sarkosy, elle était de 35 jours. Hollande n’a rien changé et sous Macron, on parle de le passer entre 90 et 120 jours…C’est aberrant et consternant. »

Armand, 36 ans, est d’origine Albanaise. Il vient de décrocher un CDI carreleur après avoir enchainer les CDD depuis 2 ans…Il a 2 enfants et se plait à Epinal. Il explique dans un Français correct  » Je travaille et mes deux enfants sont scolarisés depuis deux ans ici.  J’ai suivi les directives de la préfecture à savoir remplir le formulaire de naturalisation en fournissant mon titre de séjour provisoire, mon contrat de travail, mes 9 fiches de paie. Au final, je reçois une lettre m’informant que je devais quitter le territoire dans les plus brefs délais. je suis déçu et dégoûté. j’ai un sentiment d’injustice. Je vis constamment dans le stress, la peur de me faire expulser. Beaucoup de Français refusent du travail dans le BTP et moi, j’accepte pour m’intégrer et on me refuse le droit de devenir Français. » La ville d’Epinal et les Vosges en général, perdent des habitants et ce genre de profil n’est pas dérangeant…

Amina, 33 ans est d’origine Albanaise (PHOTO). Souriante, elle vit avec ses ses enfants dans le quartier de Bitola; « Je suis heureuse de vivre à Epinal avec mes deux enfants qui sont nés en Albanie. Mon mari et moi sommes menacés d’expulsion. Nos enfants sont à l’école et nous faisons des efforts pour nous intégrer. Nous parlons Français. Mon mari travaille dans le BTP. Il répond aux critères pour satisfaite au certificat de naturalisation. Il travaille, il parle également Français et possède une adresse postale. Je ne comprends pas pourquoi, on nous refuse le droit de rester« .

Le collectif sans papier s'est réuni vendredi soir sur l'esplanade de la gare d'Epinal. Le combat continue pour régulariser les demandeurs d'asile. 2 4 3 5 1 Depuis ce lundi 16 avril, le projet de loi « asile et immigration » est en discussion à l’Assemblée nationale : code de la honte qui ne vise qu’à réprimer encore plus les demandeurs d’asile, raccourcir les délais pour les expédier plus vite, empêcher les recours, doubler la durée de la rétention…Tous se sont donnés rendez-vous sous le signe de la solidarité et de la fraternité vendredi sur le parvis de la gare d’Epinal et à la mairie de St-Dié. Jean-Louis Didelot président du collectif sans papier; "Cela fait 12 ans que nous nous rassemblons en cercle de silence et je constate que rien n'a changé. La venue de Macron a été l'occasion de l'interpeller sur le sujet de l'immigration à Saint-Dié devant la mairie. Une femme en situation irrégulière l'a déstabilisé. Sa réponse fut; un migrant qui reste sur le territoire coûte de l'argent au contribuable de part ses frais de santé...Il faut que les pouvoirs public soient conscients que la plupart des immigrés qui ont un titre de séjour provisoire, veulent travailler. Quel est l'intérêt de délivrer un certificat d'occupation provisoire pour quelque raison que cela soit (médicale...)si c'est pour le remettre en question, une fois que les familles sont intégrées et ont du travail ? Je m'interroge sur les prises de position du gouvernement. Il y a plus de 10 ans, le temps de rétention dans les centres était de 22 jours. Sous Sarkosy, elle était de 35 jours. Hollande n'a rien changé et sous Macron, on parle de le passer entre 90 et 120 jours...C'est aberrant et consternant." Armand, 36 ans, est d'origine Albanaise. Il vient de décrocher un CDI carreleur après avoir enchainer les CDD depuis 2 ans...Il a 2 enfants et se plait à Epinal. Il explique dans un Français correct " Je travaille et mes deux enfants sont scolarisés depuis deux ans ici.  J'ai suivi les directives de la préfecture à savoir remplir le formulaire de naturalisation en fournissant mon titre de séjour provisoire, mon contrat de travail, mes 9 fiches de paie. Au final, je reçois une lettre m'informant que je devais quitter le territoire dans les plus brefs délais. je suis déçu et dégoûté. j'ai un sentiment d'injustice. Je vis constamment dans le stress, la peur de me faire expulser. Beaucoup de Français refusent du travail dans le BTP et moi, j'accepte pour m'intégrer et on me refuse le droit de devenir Français." La ville d'Epinal et les Vosges en général, perdent des habitants et ce genre de profil n'est pas dérangeant... Amina, 33 ans est d'origine Albanaise (PHOTO). Souriante, elle vit avec ses ses enfants dans le quartier de Bitola; "Je suis heureuse de vivre à Epinal avec mes deux enfants qui sont nés en Albanie. Mon mari et moi sommes menacés d'expulsion. Nos enfants sont à l'école et nous faisons des efforts pour nous intégrer. Nous parlons Français. Mon mari travaille dans le BTP. Il répond aux critères pour satisfaite au certificat de naturalisation. Il travaille, il parle également Français et possède une adresse postale. Je ne comprends pas pourquoi, on nous refuse le droit de rester".



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